Encore un Okonomiyaki et on quitte Ōsaka pour Kyōto.

Sans JR pass, il nous faut comprendre comment marche le système de ticket de train. Avec les notions de japonais de Fabien et Google Maps, on s’en sort à l’aise !
On fait tout le trajet sur des sièges prioritaires dans le wagon réservé aux femmes uniquement…

 

Nous posons avec soulagement nos gros sacs pour une semaine à Kyōto. 😀 Pocket wifi en main, on se fait encore un dîner de brochettes, des yakitori, yummy !

 

 

Temps gris sur Kyōto, on ne va pas arpenter la ville de long en large aujourd’hui. Nous flânons dans le marché de Mishiki où on goûte les dango au thé vert, hyper amer, mauvais choix pour un dessert. On se rattrape avec un mochi au kinako (poudre de soja grillé) !

 

 

C’est dimanche, direction l’ouest de Kyōto. Et si on allait revoir des singes ? Ils sont trop kawaii et vivent en liberté dans le parc de Iwatayama. Quand nous voulons les nourrir, c’est nous qui entrons dans une cage, on leur tend des rondelles de banane ou des cacahouètes. Ça amuse beaucoup les enfants, et bien sûr nous aussi. Certains ont vraiment des têtes de vieux parrains, les uns sont curieux tandis que d’autres ont l’air totalement dédaigneux vis à vis de nous. :p

 

 

Délicieuses soba sur un banc au soleil et nous partons nous engouffrer dans la fraîcheur de la forêt de bambous d’Arashiyama où une bonne surprise nous attend, comme nous sommes dimanche, plein de Japonaises ont vêtu leur plus beau kimono pour se photographier entre amis. C’est un peu le paradis de la photographie du coup, de beaux kimonos sur fond de nature. On se joint à un groupe très souriant, les Japonais aiment bien aussi avoir des Occidentaux sur leurs photos. 😉

 

 

Après un long trajet galère en bus, nous allons à Gion, le quartier historique de Kyōto, pensant y trouver pléthore de demoiselles en kimono mais il est un peu tard maintenant et ils on dû passer à une autre activité. On ne verra pas de geisha non plus. Mais la lumière des rues au crépuscule est très belle.

On dîne à Issen Yoshoku, avec un Okonomiyaki unique à la carte et une déco bien chargée.

 

 

C’est l’Aoi Matsuri aujourd’hui ! L’origine du festival remonte à la période de l’empereur Kimmei (il y a approximativement 1 400 ans). Les récoltes ne donnaient pas satisfaction, et cela fut vécu comme une malédiction de l’esprit Kamo. Un cheval fut équipé pour courir avec des cloches, et les moissons purent être abondantes. Cette tradition se perpétue encore aujourd’hui, on offre des roses trémières (aoi) aux dieux, et on en décore les temples, les participants et les chariots de bœuf.

Un défilé a lieu dans la rue en silence, ça ne sera pas le festival le plus fou-fou qu’on verra mais sûrement le plus classe.

 

 

Visites plus classiques pour la suite, Kinkakuji, le temple d’or, est blindé de touristes, mais aussi d’écoliers japonais qui nous arrêtent pour nous poser plein de questions et travailler leur anglais en remplissant leur carnet de voyage scolaire.
Nous marchons jusqu’au Ryōanji temple (littéralement le temple du repos du dragon…) qui abrite un des jardins de pierres les plus connus du Japon. Les pierres ont été disposées de telle sorte qu’il ne soit pas possible de voir les quinze pierres à la fois selon la position de l’observateur.

 

 

Le soir, retour dans les rues de Gion. Au dîner c’est Udon chez Musoshin. C’est une super adresse et en plus c’est pas cher !
Adresse : 558-2 Komatsucho, Higashiyama-ku, Kyōto.

 

 

On est encore fatigué de notre trek au Népal. Une journée cool, après un rapide tour au Palais Impérial, on décide de découvrir l’adresse mystère dont nous a parlé un ami : « Allez-y, ça vous fera un super souvenir ! ». On sait juste qu’il s’agit d’un resto. Nous allons nous perdre dans un quartier pas très excitant jusqu’au resto. C’est quoi ? Fire Ramen !? On entre… On nous dit de ressortir et d’attendre dehors que les clients à l’intérieur soient servis. OK ! Ça a l’air animé, puis c’est à notre tour. On nous assoit, on nous demande notre téléphone qu’on place en mode selfie devant nous, on nous donne un immense tablier et on nous dit de rester à nous place, les mains derrière le dos, quoi qu’il arrive, nos plats vont arriver… Une famille s’assoit pas loin de nous. Et le show peut commencer !! Chacun avec son bol de ramen devant soi, le cuistot arrive avec une casserole crépitante dont sort une énorme flamme et jette de son liquide enflammé dans un des bols, une flamme de 2 mètres de haut monte au plafond devant le visage médusé de la pauvre mère de famille ! Puis ça s’enchaîne et ça vient vers nous !! Ça se rapproche. C’est à notre tour ! Fabien, collé entre la table et le mur ne peux pas reculer plus… 😀 C’était super marrant mais complètement taré ! Les japonais ont le chic pour les attractions de ce genre, qui feront venir les gens chez eux, même si les ramen sont beaucoup trop salés ! :p

 

 

La petite selfie vidéo. :p

 

 

Comment faire pour avoir Fushimi Inari Taisha, le sanctuaire aux 10000 torii, pour nous tout seuls ? Arriver à 6h du matin 😉 En bonus, la lumière est magnifique !
Nous nous y perdons avec joie pendant 4 heures. En redescendant, la place est noire de monde ! Les pauvres essaient de faire leur selfie au milieu des torii en attendant que le fond se dégage… ils y sont encore !

 

 

Pour la suite de nos balades Kyōtoïtes, nous allons sur les hauteurs de Kyōto, il fait plus frais et il y a beaucoup moins de gens.

Le site d’Enryakuji est construit dans une grande forêt, sur le Mont Hieizan. Nous faisons retentir les magnifiques cloches/gongs qui se trouvent à côté de chaque temple, avec un gros tronc en bois vertical qu’on fait balancer à l’aide d’une corde.

C’est l’occasion d’en apprendre plus sur le Kaihogyo, une forme d’ascétisme pratiquée par les moines bouddhistes du mont Hieizan. Il consiste en 1000 jours, répartis sur sept années, de marche intensive et de prières. Seuls quarante-six moines ont réussi à compléter cet exercice depuis son origine vers 1585 ; et comme on est au Japon, ça ne rigole pas : l’échec est traditionnellement sanctionné par le suicide. Parmi ce qui décrit le Kaihogyo, il y a notamment le fait que l’ascète doive quotidiennement parcourir 7,5 ri (environ 29,5 km) pendant 700 jours.
La réussite de l’ascèse se fait donc au bout de 1000 jours de marche, ce qui la classe comme une des plus dures dans le bouddhisme japonais. Dans le même temps, les moines doivent continuer leur formation bouddhiste, méditation, calligraphie, lecture de sutra ainsi que leurs activités habituelles dans le temple. Au cours de la cinquième année, intervient une phase particulièrement ardue qui est considérée comme la partie la plus dure du processus. Pendant 9 jours (216 heures) le moine doit rester assis dans le temple en récitant 100 000 fois le mantra de Fudō-myōō, sans nourriture et sans eau, privé de sommeil, deux moines l’accompagnent, un de chaque côté, afin de s’assurer qu’il ne s’endort pas. L’ascèse finit par un rituel de feu dédié à Fudō-myōō.

Après ces réjouissances, dîner de pauvre à l’appartement en passant par le Lawson 100 Yen, le bon plan à Kyōto ! 😉

 

 

Nous nous levons aux aurores une fois de plus pour visiter le fameux temple Kiyomizudera sans personne. Malheureusement à cause des JO qui se profilent à l’horizon 2020, le temple est en rénovation et il est caché sous des échafaudages. Mais autour de lui, d’autres choses trouvent grâce à nos yeux, des pagodes d’un rouge chatoyant, un temple perdu au milieu des arbres, le chant de trois femmes venues prier entre copines…
On recroise les hordes d’écoliers qui sont venus faire leur photo de classe.