KATMANDOU, LE RETOUR
Grosse dernière journée de visites aujourd’hui, mais nous prenons quand même notre temps le matin, on se fait un petit-déjeuner maison avec les fruits du marché. On va enfin visiter Durbar Square, le quartier historique de Katmandou. Le site a été touché par les tremblements de terre de 2015 et en garde encore des séquelles. Les femmes qui vendent des bijoux, les hommes des jeux d’échecs, les guides qui baragouinent en français, tout ça nous fatigue un peu, mais le site nous plaît et on tourne dans ce petit circuit pendant une heure. Julia prend en photo un baba vêtu en orange de la tête aux pieds. Fabien mange les meilleurs walnut brownies de sa vie à l’Himalaya Java Coffee. Pause-déjeuner pour manger des momos vraiment pas chers dans un boui-boui.
On continue à pied jusqu’à Swayambhunath (surnommé “le Monkey Temple”, mais les Népalais n’aiment pas ce nom). C’est un stupa moins grand que celui de Bodnath mais c’est le plus ancien du Népal. Beaucoup de pèlerins montent les marches et tournent autour de lui le matin et le soir. Plus loin le site offre un très beau paysage d’arbres avec des milliers de drapeaux qui quadrillent le ciel. Les touristes ont laissé la place aux singes joueurs, nous adorons cet endroit.
Le soir on retourne dîner au Yangling Tibetan Restaurant manger des momos tibétains comme à notre première soirée.
Aujourd’hui, rien de prévu si ce n’est d’écrire des cartes postales. Chaque fois qu’on marche dans les rues de Thamel, on ne reconnaît pas tout, tout change très vite, selon le jour, la nuit, le soleil, la pluie, les travaux, les rues changent vite de visage. On cherche la poste centrale assez éloignée pour être « sûr » que nos lettres arrivent à destination. C’est désert, sale et glauque. Et après s’être fait doubler amicalement par le seul autre client de la poste, on arrive à avoir nos timbres et ce fameux tampon devant nous. Les lettres mettront plus d’un mois à arriver malgré tout…
On rentre en rickshaw, où le jeune chauffeur arrive à se faufiler entre les rues étroites et encombrées. Pour se faire repérer des autres usagers sur la route, il siffle, ça change du klaxon, quelle bonne idée ! On descend un peu avant notre hôtel parce que ça monte un peu trop pour lui.
Dernier dîner à The Ship, un peu cher mais rapide, avec le meilleur dal bhat du séjour. Puis un énorme beignet dans la petite boulangerie du coin de la rue.
Le lendemain, on se fait bien avoir avec le lavage de vêtements à Katmandou. Julia voulait avoir des vêtements propres pour arriver au Japon, alors on a été dans une boutique qui propose de laver nos vêtements. Déjà c’était 8 euros pour nous 2 pour récupérer nos 4 kg de vêtements le soir même, et quand on les a récupérées on a découvert qu’il manquait 5 pièces ! On a pu récupérer 3 vêtements manquants 1h après, mais les 2 dernières pièces de Julia sont restées disparues. Aucun sérieux de leur part, ils lavent les vêtements et ceux d’autres personnes sans aucune considération pour les clients. On a demandé à être remboursé (chacun de nos vêtements, ne serait-ce que nos chaussettes techniques, valent au moins 2 ou 3 fois le prix total de la laundry…), mais ils ont juste concédé offrir 4 petits sacs qui ne valent rien à Julia. Les tournées de linge au Népal : plus jamais, ou alors on la fait nous-mêmes. Alors qu’on arrive ensuite au Japon et on voit qu’on peut laver et sécher nos vêtements ici pour pas grand-chose en moins de 2h, quand ce n’est pas inclus dans nos logements… Inutile de dire qu’on n’aurait pas perdu nos affaires ici…
Fabien profite des bas prix du Népal pour se faire couper les cheveux avant de rejoindre le Japon. Son expérience est très différente de ce dont il a l’habitude en France, pour la fin en tout cas. Le “massage” final du cuir chevelu est proche d’une séance de punching-ball avec sa tête et les mains expertes du coiffeur arrivent même à lui faire craquer les oreilles…
On part le soir même au Japon, on est un peu triste de quitter le Népal, ce pays merveilleux avec ces habitants si accueillants. Pour faire la transition, on prend notre petit-déjeuner au Hello Kitty Restaurant (bonjour le copyright…). Un petit tour dans Thamel, derniers achats, visite du seul supermarché qu’on ait vu au Népal, déjeuner au Hot Bread pour manger quiches, pizzas et donuts. Il nous reste pas mal de roupies, qu’on veut changer en yens.
C’est là qu’on manque se faire arnaquer de 30 euros (ça ne semble pas énorme dit comme ça mais ça équivaut en gros à 2 journées de dépenses pour nous, et près de 3 semaines de salaire moyen là-bas). On a été dans un exchange money pour changer nos roupies népalaises en yen, on nous a proposé 20 000 yen pour 22 000 roupies népalaises, ce qui semblait bizarre à Fabien par rapport au taux annoncé dehors (10 yen pour 8,91 roupies). Julia assurait que c’était OK pour le calcul, alors on a accepté la transaction. 5 minutes après on arrive à notre hôtel et Fabien vérifie sur internet le taux de change et le calcul, et constate qu’il avait raison, ils ont fait le taux inverse pour nous arnaquer, en fait on aurait dû avoir 23 000 yen et non 20 000 yen. On retourne tout de suite au bureau de change pour régler ça avec eux, et là ils nous racontent des salades à base de “buying and selling prices” qui seraient différents. Fabien demande alors de faire le calcul du taux de change sur leur calculatrice (ce qu’ils font tout le temps au Népal pour indiquer le prix), et là grand moment : le responsable tape 20 000 sur sa calculatrice et tape sur “=“… Fabien lui demande de faire un vrai calcul, et il commence à taper sur des chiffres au hasard et s’arrête en disant : “OK, I can give you 21 000 yen or you can have your rupees back”. On refuse et on demande à récupérer nos roupies pour faire l’échange ailleurs. Ils nous rendent notre argent (ils sont malhonnêtes mais pas mafieux à 100% non plus), et on est retombé par hasard 100 m plus bas dans le bureau de change très sympa où on était déjà allé en arrivant au Népal. Le second bureau de change nous dit tout de suite qu’on aura en effet 23 000 yen, et l’histoire est réglée.
On part très en avance à l’aéroport de peur que les formalités de décollage népalaises soient aussi chaotiques que le vol précédent… On a d’ailleurs pris soin d’imprimer nos feuilles d’embarquement plutôt que de présenter des billets électroniques sur notre téléphone comme d’habitude. Finalement tout se passe sans encombre et très rapidement, et on se retrouve à patienter un long moment dans la salle d’attente.
On fait une escale à Kuala Lumpur après quelques heures de vol. Les 3 heures de transit passent très vite puisque nous devons récupérer nos bagages pour les faire enregistrer sur le vol suivant et qu’il y a énormément de monde dans cet aéroport qui est un des plus gros hubs d’Asie. La nuit dans l’avion a été courte, si ce n’est inexistante, et nous voilà déjà dans le second avion qui nous amène à Ōsaka.
A suivre…